The Craftmen Club le 14 mai au Nouveau Casino
29 avril 2009Après une tournée dans toute la France, un passage par la Flèche d’Or et La Mécanique Ondulatoire, c’est au tour du Nouveau Casino d’accueillir comme il se doit The Craftmen Club le 14 mai prochain ! Après ça, ils partiront prêcher la bonne parole du rock à la Tarantino au Japon, du 21 au 24 mai !
D’autre part, sachez que the Craftmen Club font partie de la sélection Fnac Indétendances…
En attendant le 14 mai, voici le clip de ‘I can’t get around’!
Il a été réalisé par Henri-Jean Debon, qui a entre autre réalisé plusieurs clips pour Noir Désir et Louise Attaque.
The Craftmen Club est un groupe de rock originaire de Guingamp en Bretagne formé de Steeve Lannuzel (chant / guitare), Yann Ollivier (batterie / choeurs) et Marc Corlett (basse / choeurs). Leur son est indubitablement un énorme son garage boosté par l’utilisation d’un sampler bourré de riffs de guitares entêtants et furieusement sixties. C’est la marque de fabrique du trio. The Craftmen Club est un « heavy garage blues rock band with some psychotic electronic sounds » comme ils aiment à se définir. La base blues de leurs morceaux est savamment décortiquée, malaxée, secouée dans tous les sens mais toujours respectée. Groupe de scène par excellence, les trois bretons dégagent une énergie colossale. Du petit café-concert aux gros plateaux, pas un mètre carré de l’espace scénique n’est oublié. La folie et le charisme de Steeve emportent chaque fois l’adhésion du public. Leur set-list est très clairement d’inspiration US et respire les influences du Gun Club, Violent Femmes ou Jon Spencer Blues Explosion. Le groupe fait d’emblée parler de lui. The Craftmen Club sort un premier maxi en 2001 dans un style autoproclamé « Prototype Rock’n’roll », avant d’enchaîner sur une sélection au festival des Vieilles Charrues puis un passage sur la scène du Village aux Transmusicales.
Dans l’intervalle, huit titres sont mis en boîte à la Gaudais par Fred et Mick de Bikini Machine et regroupés dans un Ep sobrement intitulé « Jesus Is A Hit-And-Run Driver Man ». Ce disque permet au groupe de figurer sur différentes compilations dont « Eclectic Sound » et « Blast Of Rock’n’roll For A Good Cause ».
En 2004, leur rencontre avec Jon Spencer est essentielle car ce dernier les met en contact avec Matt Verta-Ray, ingénieur du son et musicien au sein de plusieurs groupes new-yorkais dont Heavy Trash. La même année, ils poussent les portes du studio Balloon Farm à Rennes pour enregistrer leur premier véritable album sous la houlette de l’américain, en prise directe pour ne rien trahir de l’esprit qui habite les concerts. « I Gave You Orders Never To Play That Record Again », aujourd’hui épuisé, sort en mars 2005, distribué uniquement en Bretagne. L’album reçoit un accueil critique élogieux. La presse en parle comme d’« une virée mélodique dans des parages rock avec beaucoup de guitares et de hargne ! ».
Sélectionnés pour les découvertes du Printemps de Bourges 2005, les Bretons surprennent les professionnels de la profession par leur énergie rock sans concession au cours d’un set furieux au Palais d’Auron à Bourges. S’en suivra, une tournée d’une cinquantaine de dates à travers toute la France.
En juin 2006, le groupe décide d’arrêter les concerts pour se consacrer à son nouvel album. The Craftmen Club a la volonté d’évoluer, aussi bien dans le son que dans les textes. Les influences s’élargissent. On pense à Nick Cave, dEUS ou 16 Horsepower, à un rock country hybride mais toujours aussi décapant. L’idée de départ était de concevoir un album centré sur l’histoire d’un personnage nommé Gary Blood dont la santé mentale est particulièrement mise à mal après l’assassinat de sa famille. Sur deux titres, le groupe s’essaye au français, une petite révolution en soit.
Le groupe investit pendant une semaine le studio La Chapelle Gam à Waimes en Belgique pour y capter la
batterie et quelques basses, le reste des prises étant réalisé dans leur studio à Pontrieux, où il finalise « Thirty Six Minutes.
L’album débute par un « To The Surface » hypnotique et sombre. Les morceaux s’enchaînent ensuite sur un
rythme effréné, de folk rock déjanté sur fond de banjo (« Desert Land, Goodbye Mother, Hold Out Yours Hands) en rock furieux dont le groupe a le secret (I Can’t Get Around, Back In Town, When I Try, Sexodrome) ainsi que deux tentatives réussies en français (Gary Blood, Les Chiens) qui montrent que les Craftmen peuvent surprendre là où on ne les attendait pas. Et pour conclure, ce lent final (« Death Song ») en forme de bande-son idéale à la Sergio Léone où l’on imagine le héros (ou plutôt l’anti héros) agonisant sous le soleil de plomb du Nouveau Mexique, le flingue à la main ! Tragique. En onze titres d’une efficacité redoutable, « Thirty Six Minutes » prouve que la France peut engendrer bien autre chose que de la pop-électronique ou des chanteurs sans voix. La sortie du disque le 19 JANVIER 2009 en France, Suisse et Belgique devrait logiquement imposer The Craftmen Club comme l’un des nouveaux groupes phares du rock dans l’Hexagone.