PS : La guerre Valls / Aubry est déclarée
15 juillet 2009 0 Par yecaDécidément au Parti Socialiste, les crises s’enchaînent sans que les représentants du parti ne prennent conscience que leur guerre interne est en train de détruire le parti à la rose.
C’est même le centre du problème actuellement entre Manuel Valls et Martine Aubry. Après la « paix » organisée entre la première secrétaire du PS et Ségolène Royal en vue des élections européennes, Martine Aubry s’en est pris violemment à Manuel Valls :
Il n’y a pas un jour, mon cher Manuel, où tu n’expliques aux médias que notre parti est en crise profonde, qu’il va disparaître et qu’il ne mérite pas de se redresser. Tes propos, loin d’apporter une solution, portent atteinte à tous les militants et à tous les dirigeants, qui aujourd’hui travaillent à retrouver la confiance avec nos concitoyens. Tu donnes l’impression d’attendre, voire d’espérer la fin du Parti socialiste.
Et Manuel Valls n’étant pas du genre à rentrer dans le rang, il a décidé de se mettre en front direct avec elle :
C’est du jamais vu, ça augure mal de la suite. Moi qui pensais me calmer… ils ne vont pas être déçus.
Alors la dirigeante du PS a tenté d’être ferme :
Si les propos que tu exprimes reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences, et quitter le Parti socialiste. C’est le moment de vérité. Je te demande de me faire part de ton choix dans les jours qui viennent, et d’en assumer toutes les conséquences pour l’avenir.
Mais à priori, Manuel Valls n’a aucune intention de quitter le parti.
En tout cas, Jean-François Copé, qui a toujours quelque chose à dire quand il se passe quelque chose dans les autres partis, s’en est étonné :
Chez nous, jamais personne ne sera l’objet de la moindre vindicte sous prétexte qu’il aurait une opinion différente de celle de la majorité. Voir Martine Aubry et ses amis du PS, qui font une campagne absurde contre nous, nous accusent d’être liberticides, menacer de priver de liberté de parole l’un des siens fait tristement sourire.
Mais parmi les cadres du PS, on soutient largement la première secrétaire, à l’image de Laurent Fabius :
Au Parti socialiste il y a toujours eu une grande liberté. Mais il y a des limites à ne pas franchir.
La reconstruction du PS ne semble toujours pas avancer, bien au contraire…