Première commémoration de l’abolition de l’esclavage

Ce mercredi est la première journée de commémoration nationale de l’esclavage en 1848.

Jacques Chirac a affirmé ce mercredi que « mémoire et justice devaient être rendues à ces millions de victimes anonymes de l’esclavage« . Selon lui, cette commémoration doit également célébrer « la diversité fraançaise » et un « ferment d’unité« .

Le président de la république a inauguré au jardin du Luxembourg (Paris) une oeuvre composée d’arches de bambous de l’artiste guadeloupéenne Léa de Saint-Julien, intitulée La forêt des Mânes. L’oeuvre sera exposé du 10 mai au 14 juillet avant de laisser la place à une stèle commémorative.

Etaient présents de nombreux ministres, Lilian Thuram et la députée de Guyane Christine Taubira. Rappelons que c’est elle qui est à l’origine de la loi qui a reconnu le 10 mai 2001 la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

Christine Taubira

Au Panthéon, la visite des tombes des grands hommes ayant lutté contre l’esclavage est gratuite aujourd’hui. En fin d’après-midi, le Grand Orient de France (principale obédience de la franc-maçonnerie) organise un hommage à Victor Schoelcher, initiateur du décret du 27 avril 1848 abolissant définitivement l’esclavage en France et dans ses colonies, qui rendit leur liberté à 260.000 esclaves.

Dans les établissements scolaires, des textes d’Aimé Césaire ou de Léopold Sedar Senghor devaient être lus dans la journée.

Au siège du Parti socialiste, le comédien Philippe Torreton lira le décret rédigé par Victor Schoelcher.

Des manifestations sont également prévues en région, notamment à Bordeaux et Nantes, hauts lieux de la traite négrière, mais aucune manifestation nationale n’a été prévue.