Frankie
1 mars 2006Premier film de Fabienne Berthaud, « Frankie » raconte l’histoire touchante d’une mannequin, jouée par Diane Kruger, arrivée en fin de course.
Frankie (Diane Kruger), 26 ans, vient d’être hospitalisée dans une clinique psychiatrique où elle essaye de se recontruire. Comment en est-elle arrivée là ? Frankie est un mannequin, plus assez jeune, plus assez belle.. Elle ne trouve plus sa place dans le monde de paillettes et de faux emblants qu’est celui du mannequinat. Arrivée en fin de carrière, elle s’aperçoit de sa solitude mais trouve une écoute en la personne de Tom (Jeannick Gravelines).
Frankie est le premier film de Fabienne Berthaud. Elle s’est occupée de tout pour ce film : production, image, cadre, casting, costumes, scénario, régie, cuisine, maquillage. Le résultat est un film abouti et attachant. A noter que le film a été tourné sur 3 ans, dans un vrai hôpital psychiatrique. Certaines scènes relèvent de l’improvisation, certains acteurs jouent leur propre rôle (le directeur de l’agence Elite joue son propre rôle), alors que d’autres jouent des rôles à l’opposé de leur situation (une patiente de la clinique joue une infirmière dans Frankie).
Fabienne Berthaud raconte à Libération: « J’ai écrit un scénario très proche de celui du film, et j’avais presque réussi à trouver un début de financement, quand la boîte de production m’a lâchée, car je voulais que Frankie soit jouée par Diane Kruger, alors inconnue, et pas par une actrice bankable. A l’époque, elle était encore mannequin mais voulait devenir comédienne, elle prenait quelques cours à Florent, et, au premier essai, j’ai su que c’était elle, j’ai arrêté de chercher ailleurs. Sans financement, je me suis dit : « Tant pis, j’y vais. » Entre plusieurs caméras, j’ai choisi la TRV 900, de Sony, pour son grain. Elle coûtait 4 500 euros. Restait à acheter des cassettes. On a commencé le film, à trois : Maud Camille, mon assistante, et un ingénieur du son qui n’était pas souvent le même et parfois pas là du tout. On a fabriqué les réflecteurs avec du carton et de l’aluminium. Mon seul luxe, ça a été le temps. On a tourné sur trois ans, et seulement vingt-six jours. A chaque bout de tournage, j’entassais des cassettes que je laissais reposer. A la fin des trois ans, j’avais soixante heures de rushes.«