France Télécom va supprimer des emplois
15 février 2006L’opérateur français compte supprimer 17000 postes. Les syndicats appellent à la renationalisation du groupe.
France Télécom a annoncé mardi la suppression de 17000 emplois sur les 3 prochaines années, dont 16000 en France, et ce malgré 5,7 milliards d’euros de bénéfice net en 2005. La secrétaire fédérale de la CGT Télécommunications, Joëlle Roeye, a déclaré : «C’est une accélération très importante des restructurations alors que les résultats financiers sont en hausse. La direction veut verser toujours plus de dividendes aux actionnaires et faire de France Télécom une machine à cash».
Elle a précisé que le groupe était en bonne santé et avait connu une hausse du bénéfice net de 89%, ce qui devrait permettre «une politique économique et sociale beaucoup plus ambitieuse». La CGT réclame donc une renationalisation du groupe privatisé en septembre 2004 et qui employait 206000 personnes dans le monde, dont 121000 en France.
Didier Lombard, PDG de France Télécom, a justifié cette mesure en expliquant que le groupe se trouve face à une érosion des marges, liées à la concurrence au niveau de la téléphonie fixe (surtout en France et en Pologne) et au développement de l téléphonie par internet. Le groupe va donc poursuivre sa politique de réduction des effectifs, sans licenciements, afin d’obtenir une productivité «proche des autres opérateurs historiques, Deutsche Telecom ou Telefonica», a expliqué Olivier Barberot, le directeur des ressources humaines du groupe.
22000 départs naturels seront donc enregistrés en France de 2006 à 2008, contre 6000 embauches, soit 16000 postes en moins sur le territoire français.