Décès de Gérard Oury
21 juillet 2006Le cinéaste Gérard Oury, réalisateur du Corniaud, de La Grande Vadrouille, de La Folie des grandeurs ou encore des Aventures de Rabbi Jacob est décédé ce jeudi matin dans sa maison de Saint-Tropez à l’âge de 87 ans.
Danièle Thompson, fille du disparu, a déclaré à Reuters : »Mon père est parti en douceur, dans sa maison du Capon, avec autour de lui l’ensemble de sa famille, dont sa femme(Michèle Morgan)« . Elle a précisé que la santé de son père s’était considérablement dégradée ces derniers mois, qu’il était aveugle et diabétique.
Gérard Oury sera inhumé lundi prochain au cimetière du Montparnasse à Paris. Sa fille a précisé que les fans du cinéaste seront alors les bienvenus : « Il laisse un patrimoine considérable, il est tout à fait normal que ceux qui l’ont aimé puissent venir lui rendre un dernier hommage« .
Gérard Oury naît le 29 avril 1919 à Paris. A 17 ans, il suit les cours de René Simon et entre au Conservatoire aux côtés de Bernard Blier. Pensionnaire de la Comédie française en 1939 et 1940, il doit fuir les lois anti-juives du régime de Vichy et partir pour la Suisse. Il rentre en France après la guerre, joue au théâtre ainsi que quelques seconds rôles au cinéma, et passe à la réalisation en 1959 avec La main chaude. Son premier succès en tant que réalisateur est Le Crime ne paie pas. En 1962, Le Corniaud avec Bourvil et Louis de Funès, est un succès phénoménal, avec 12 millions de spectateurs. Trois ans plus tard, La Grande vadrouille attire plus de 17 millions de spectateurs. Le film est resté le plus gros succès en France jusqu’à la sortie de Titanic en 1998. Gérard Oury tourne ensuite Le Cerveau (1968), La Folie des grandeurs avec Louis de Funès et Yves Montand, Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), et L’ As des As » (1982) avec Jean-Paul Belmondo.
Gérard Oury a également réalisé 2 films avec Pierre Richard, La Carapate (1978) et Le Coup du parapluie (1980) puis des comédies comme La Vengeance du serpent à plumes, Vanille fraise, ou encore La Soif de l’or, qui ont eu moins de succès.
En 1993, Gérard Oury reçoit un César d’Honneur. En 1996, il signe Fantôme avec chauffeur, avec Philippe Noiret et Gérard Jugnot, puis en 1999 Le Schpountz.
En 2001, le Festival de Cannes lui rend hommage en lui remettant un Trophée du Festival.