Coupe du monde : Réactions après France – Espagne

Tour d’horizon des réactions après le match France – Espagne d’hier.

Zinedine Zidane : « J’ai le regret de dire aux Espagnols que la retraite, ce ne sera pas pour ce match-là » … « L’aventure continue. On est tous très contents de pouvoir passer ce tour. » … « On a démontré qu’on avait un bon groupe qui voulait aller très loin »

Raymond Domenech : « Je pense que le match a surtout été dur pour eux (les Espagnols). Mis à part une ou deux situations chaudes, on n’a jamais été inquiétés. Cela a été un match admirable en tous points, au niveau du courage, de la capacité de réaction, de l’intelligence, de la patience aussi. On dit qu’on a une équipe de vieux mais ce sont les jeunes qui s’essoufflent le plus vite. Ce sont d’ailleurs tous ceux qui ont été décriés, Zidane, Vieira, qui nous ont menés vers la victoire. C’est magnifique. C’est pour vivre ces moments-là qu’on joue au foot. C’est une émotion exceptionnelle et il y en aura une autre samedi face au Brésil » … « Je n’ai pas vu une grande différence entre la première et la deuxième période. Le scénario du match a suivi son cours dès la première minute, il n’y a pas eu de place pour l’improvisation. On a assisté à une évolution. On a fait preuve de patience pour obtenir la victoire, à force d’énergie, de solidarité et d’intelligence. On a commencé en douceur avant d’accélérer en fin de rencontre. Les joueurs étaient prêts pour battre l’Espagne, or ce n’est pas toujours facile de croiser le fer avec elle. On a connu des moments difficiles, mais la lucidité et l’intelligence des joueurs ont eu le dessus. Ils ont su profiter de la fébrilité des Espagnols pour les faire déjouer. L’équipe se compose de 23 joueurs, je ne veux pas faire de différence. Aujourd’hui, c’est Ribéry qui s’est illustré. Demain, ce sera un autre. Zidane a eu l’influence qu’on attendait de lui. Inscrire un but à la 92ème minute à 34 ans, c’est un autre motif de joie. Peu de sélectionneurs atteignent les quarts de finale, c’est encore plus fort. On veut continuer notre chemin. On s’améliore à chaque match et on a le potentiel pour aller plus loin. Je ne me risquerai pas à faire des pronostics, tout peut arriver contre le Brésil. »

Raul : « Je pense qu’anticiper une victoire, c’est s’exposer à coup sûr à une grosse déception. Ce soir, la France a été meilleure. Malgré nos efforts et malgré notre travail en amont, nous n’avons pas su nous créer les occasions qui nous auraient permis de gagner ce match » … « Ce groupe est jeune, mais il ne faut pas oublier ce que nous avons montré de positif. Il y a beaucoup de qualités dans cette équipe et un bel avenir pour les prochaines compétitions, notamment l’Euro 2008. En tout cas, je l’espère, car ce sera certainement mon dernier grand tournoi international ! »

Fabien Barthez : « Il y a toujours autant d’excitation à jouer ce genre de matches. Ce sont de grands moments. Il n’y a que du bonheur. Il n’y a pas de quoi se mettre la pression. L’important, ce sera de ne rien regretter. Il faut vivre ça avec la passion qui nous habite. »

Luis Aragones : « Ce match a été assez équilibré. En première période, nous avons mieux réussi à conserver le ballon et à nous créer des occasions. Nous aurions dû commettre une petite faute sur Ribéry sur le but de l’égalisation avant qu’il n’entame son sprint. Sur le deuxième but, je crois qu’il n’y avait pas faute. Là encore, nous sommes fautifs sur le coup franc qui s’ensuit. Nous avons perdu au terme d’un match très équilibré. L’égalisation nous a porté un coup, mais je pense que le score final ne reflète pas le déroulement du match. Les Français n’ont jamais baissé les bras, ils ont de grands joueurs. Nous avons encaissé le premier but sur une erreur tactique. A la fin du match, alors que nous essayions d’égaliser, ce qui restait possible, Cesc a perdu son premier ballon du match et ils ont marqué le troisième. Je laisse aux supporters espagnols le soin de juger notre performance. Cette jeune équipe a eu le mérite de tout donner. Nous avons manqué d’expérience dans cette phase à élimination directe, nous n’avons pas su garder l’avantage. Il faut féliciter les vainqueurs, même s’ils n’ont pas vraiment été meilleurs que nous. Nous partons sans regrets, nous avons prouvé notre professionnalisme. Je suis déçu parce que je voulais offrir cette victoire à notre public et entrer dans le cercle des équipes qui gagnent. La France en fait déjà partie… »

Lilian Thuram : « C’est une sensation difficile à décrire. Par exemple, quand Zidane marque le troisième but, cette libération… Je savoure ce moment de façon incroyable. C’est sans doute l’âge. C’est vraiment beau de vivre ça. Je me dis ça parce que c’est ma dernière compétition à ce niveau-là. Je ressens beaucoup plus d’émotion qu’en 1998. Le fait de gagner les matches à l’extérieur, c’est fort. On se dit vraiment qu’on espère continuer. »

Patrick Vieira : « Comme on savait que les Espagnols aimaient avoir le ballon, on leur a laissé la maîtrise du jeu mais sans jamais paniquer, et en étant solidaires entre chaque ligne »

Ruud Gullit : « C’est triste de voir une tricherie comme celle-là. La simulation de Henry est à l’origine du but de Vieira. Il ne doit pas être fier de son comportement. »

Kenny Cunningham : « J’ai perdu beaucoup de respect pour Thierry ce soir, a-t-il confié sur la RTE, la chaine nationale irlandaise. Tenter de provoquer l’expulsion d’un adversaire est impardonnable. Je me souviens que Rivaldo a été sanctionné par la FIFA il y a quatre ans pour la même chose. Il sera intéressant de voir si Henry est puni. »

Thierry Henry : « Mariano Pernia allait gagner le ballon donc je ne vois pas pourquoi Puyol est venu faire faute sur moi. Mais ce que je sais, c’est qu’il l’a fait, je n’ai rien simulé du tout »

Carlos Parreira : « J’ai aimé leur façon de jouer, c’était du beau et bon football, affirme le « Professeur » sur le site internet de la Fédération brésilienne (CBF). La France a montré qu’elle savait améliorer son jeu dans un moment aussi important et décisif de la compétition. Elle a mérité sa victoire car elle a mieux joué »

Franck Ribery : « On a écopé d’un penalty assez sévère mais le fait d’égaliser avant la mi-temps a fait bien à toute l’équipe et particulièrement pour moi. Ce soir, on a prouvé que l’on était un groupe, que l’on est costaud défensivement ».

Source : Coupe du monde 2006