Conférence de presse de Nicolas Sarkozy
8 janvier 2008Ce matin, Nicolas Sarkozy a tenu une conférence de presse qui a remplacé l’habituelle séance de voeux à la presse. Au programme : 2008, pouvoir d’achat, chômage, Carla Bruni…
Arrivé avec quelques minutes de retard, le président de la République a d’abord lu un long texte introductif pour rappeller ses axes de campagne et de projet avant de répondre aux nombreuses questions des journalistes.
Selon l’Elysée, il était prévu 30 minutes de déclaration linéaire et une heure et demi de questions réponses. Cette rencontre arrive dans un contexte particulier : le président est pour la première fois crédité de moins de 50% de satisfaction par les français et une part de obsvervateurs français comme étrangers attendent que le président reviennent sur sa relation avec Carla Bruni, et particulièrement sur les rumeurs de mariage les concernant.
La déclaration d’introduction s’est d’abord résumé à un long texte de présentation des projets pour 2008, qui ressemblait presque au discours de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était en campagne.
Extraits :
J’ai l’intention de mettre en oeuvre une politique de civilisation. Cette politique de civilisation a suscité nombre d’interrogations. Il ne s’agit pas pour moi d’une formule de circonstances. J’ai été élu en promettant un changement en profondeur. J’ai été élu au terme d’une campagne dans laquelle les valeurs ont tenu une place centrale. J’ai voulu remettre l’homme au coeur de la politique.
En finir avec une société où les enfants ont le sentiment qu’ils vont vivre moins bien que leurs parents. Il faut inscrire une politique dans la longue durée. C’est ce que je souhaite faire en 2008.
Si les autres ont échoué, ce n’est pas parce qu’ils étaient plus mauvais, c’est parce que la stratégie n’était pas la bonne.
Pour 2008, notre volonté de faire de notre démocratie une démocratie irréprochable grâce à la réforme des institutions. Il faudra revaloriser le rôle du Parlement et donner aux citoyens des libertés nouvelles.
Le Grenelle de l’Environnement. C’est un tournant politique majeur. Ce n’est pas une opération de communication. 2008, ce sera bâtir une école du savoir, de la civilité, du respect et de la culture.
Nous donnerons la priorité à l’école primaire. Son affaiblissement est la cause principale des problèmes du collège. Cette politique prendra du temps, mais c’est ce qu’il y a de plus essentiel pour l’avenir. Quelles que soient les difficultés, nous n’avons pas le droit de reculer. A force de reculer, on va finir par arriver au point de départ.
Nos universités sont dans un état de délabrement. Les enseignants sont plus victimes que coupables dans cette affaire. Nous devons faire des campus qui soient des lieux de convivialité et d’effervescence intellectuelle. En 2008, nous sélectionnerons les 10 premiers grands projets de rénovation universitaire.
Pour les banlieues, nous mettrons en place, début février, une politique d’intégration qui donnera à tous ceux qui veulent s’en sortir les moyens de le faire. Politique de l’égalité des chances, aussi. Chaque jeune des quartiers en difficulté devra recevoir une formation.
Il faut réfléchir à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques de télévision. Une nouvelle taxe sur les nouveaux moyens de communication (téléphonie mobile notamment) pourrait financer cela.
Je veux être le président de tous les Français. Personne ne sera déçu, les pour comme les contre.
Nous allons aller beaucoup plus loin en matière de participation et d’intéressement qui doivent s’étendre à toutes les entreprises, même celles de moins de 540 salariés. Nous sommes prêts à avoir un impôt sur les entreprises, différencié pour les entreprises de moins de 50 salariés. Les stock-options doivent bénéficier à tous les salariés de l’entreprise. Ça fait des années qu’on parle de participation, il est venu le temps de la faire.
Si on a fait l’Europe, c’était justement pour la préférence communautaire. L’Europe doit protéger, ne doit pas nous rendre plus vulnérables.
Par ailleurs, on fera tout pour que le G8 devienne le G13 : Chine, Inde, Brésil, Mexique, Afrique du Sud. Aujourd’hui, on oublie deux milliards et demi de gens.
La France doit parler avec tout le monde. Je me souviens du charivari ridicule sur la venue de M. Kadhafi à Paris… En Espagne, il a été reçu par le roi Juan Carlos et par le premier ministre socialiste ! L’Internationale socialiste doit bien mal se porter…
Que des gens qui ont des moyens investissent dans un journal, c’est une très bonne nouvelle.
Avec Carla Bruni, c’est du sérieux mais c’est pas le JDD qui fixera la date