Célébrons l’inscription de 64 nouveaux joyaux dans le Mémorial du monde de l’UNESCO
16 juin 2023UNESCO inscrit 64 collections documentaires au registre “Mémoire du monde”
L’UNESCO a annoncé aujourd’hui qu’elle a inscrit 64 collections documentaires à son registre « Mémoire du monde », portant le nombre total de collections inscrites à 494.
Le programme « Mémoire du monde » a été créé en 1992 par l’UNESCO et vise à prévenir la perte irrévocable de notre patrimoine documentaire, qui peut être constitué de documents et de collections de documents sur papier, audiovisuel, numérique ou tout autre format.
Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, souligne que le patrimoine documentaire est « la mémoire commune de l’humanité et doit être protégé pour la recherche et partagé avec le plus grand nombre ».
Le programme « Mémoire du monde », qui est sous la responsabilité de l’UNESCO, a plusieurs objectifs : sauvegarder le patrimoine documentaire de l’humanité et le rendre plus accessible au grand public.
UNESCO, mémoire du monde: 64 nouvelles inscriptions
Après 6 ans de suspension, le Conseil exécutif de l’UNESCO a enfin décidé d’inscrire 64 nouvelles collections documentaires au registre « Mémoire du monde » le mercredi 24 mai 2023, donnant ainsi le signal très positif de ce processus de refonte de la procédure. Ces inscriptions venant de 56 pays et organisations, ce sont 494 collections du patrimoine documentaire qui retrouvent leur place dans ce registre universel.
La portée de ce grand mouvement de préservation de la mémoire collective va bien au delà des manuscrits persans illustrés, des archives architecturales d’Oscar Niemayer ou des manuscrits de Panji Tale. En effet, le registre « Mémoire du Monde » sauvegarde des matériaux variés, allant de la pierre au celluloïd, du parchemin au disque en métal et garantit ainsi que ce patrimoine emblématique à valeur universelle soit préservé pour les générations futures.
La Directrice générale, Audrey Azoulay, salue l’enthousiasme et l’esprit de coopération qui ont accompagné ce processus, plus de 20% des inscriptions ayant été soumises conjointement par plusieurs pays. Elle remercie les États membres de l’UNESCO pour leur engagement et leur dynamique en faveur de la protection de la mémoire collective.
Une mise en lumière des oeuvres de Mawlana et des cultures du monde entier
Le nombre impressionnant de collections inscrites cette année dans la Liste du Patrimoine mondial reflète le souci de la communauté internationale de mettre en lumière et de protéger les oeuvres et cultures du monde entier. Ainsi, cette année, les oeuvres complètes du poète et philosophe soufi Mawlana ont été proposées conjointement par l’Allemagne, la Bulgarie, l’Ouzbékistan, la République islamique d’Iran, le Tadjikistan et la Türkiye.
De plus, les membres du Comité du patrimoine mondial ont décidé de poursuivre leur initiative de promouvoir la réconciliation nationale et internationale en inscrivant des collections portant sur la mémoire de l’esclavage proposées par la France et Haïti, par Curaçao, les Pays-Bas, Saint-Martin et le Suriname et par Maurice. Par ailleurs, les archives et documents sonores de l’EMI Archive Trust qui couvrent la musique, les traditions urbaines et rurales et les créations orales de 1897 à 1914 ont également été inscrites cette année.
Cette initiative ambitionne de montrer l’universalité et la diversité des cultures et des oeuvres du monde entier, et de protéger le patrimoine pour les générations futures.
L’UNESCO aide les pays à sauvegarder leur patrimoine documentaire
L’UNESCO s’est engagée à venir en aide aux bibliothèques, aux archives et aux musées des pays en développement afin de numériser et sauvegarder leur patrimoine documentaire. Le principal objectif est d’assurer que les documents originaux ne seront pas détériorés ou perdus à cause des inondations et des incendies. De plus, l’organisation mondiale se veut garante de leur accessibilité à tous.
Ce programme a débuté il y a trois décennies et s’est étendu à 94 pays jusqu’à aujourd’hui. L’UNESCO soutient ces nations dans le développement des capacités technologiques et des politiques publiques pour assurer l’inventaire, la protection et l’accessibilité de leur patrimoine documentaire. En 2020, près de 40 pays ont bénéficié de cette aide.
Enfin, l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture continue à soutenir les pays en développement pour que leur patrimoine reste une richesse accessible à tous et demeure préservé.