Affaire Mathias : tests génétiques ciblés
12 mai 2006Des tests génétiques ont été effectués sur plusieurs hommes suite au meurtre du petit Mathias.
La village de Moulins-Engilbert dans la Nièvre doit enterrer cet après-midi à 15 h le petit Mathias. L’enfant a été violé et tué par noyade. l’enquête avance : les 80 gendarmes de Bourgogne mobilisés sur l’affaire ont « identifié et entendu les 160 convives » qui participaient samedi soir à la fête agricole. C’est lors de cette fête dans la salle polyvalente du bourg que Mathias, âgé de 4 ans, a disparu vers 23 heures.
Les gendarmes seraient actuellement en train de reconstituer le « déroulement de la soirée » et s’intéressent particulièrement à « celui ou ceux qui ont pu en sortir et qu’on n’y a plus revu« . De nombreux témoignages parlent d’un homme au béret noir qui aurait été aperçu en train de rôder autour du bâtiment de façon récurrente, ou encore d’un « gars au comportement excité » à l’intérieur de la salle polyvalente.
Les enquêteurs privilégient en ce moment la piste locale, qui englobe le village et aussi les villages environnants. Car pour aller de la salle polyvalente jusqu’au lieu où a été retrouvé le corps de l’enfants, il faut connaître le coin, franchir des barbelés, emprunter des chemins tortueux, passer sur un petit pont caché par la végétation que « seul un familier des lieux peut dénicher« . Les gendarmes ont refait le trajet supposé du meurtrier et exploré la salle des fêtes, avec des essais de lumière pour évaluer le degré de luminosité des alentours. Ils ont interrogé les fichiers de police et ont listé les habitants de la Nièvre déjà connus des services ou condamnés pour aggressions sexuelles. Depuis lundi, ils ont réalisé des tests ADN ciblés sur un dizaine de personnes à profil suspects.
Selon un gendarme, « les tests massifs sur tout un village comme pour la petite Caroline Dickinson, c’est le dernier recours quand on a épuisé toutes nos chances« .
A l’heure actuelle, le prélèvement effectué sur le corps de l’enfant n’a pas « donné de résultats positifs« . Les biologistes de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Rosny-sous-Bois n’ont pas réussi à en extraire de l’ADN et « continuent à tenter d’exploiter ce matériau« .